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8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 17:58

Les paupières mi-closes sous le soleil de plomb, la grande forme, immobile, semble figée. Autour d'elle, les couleurs éphémères dansent à l'unisson du chant perfide des sirènes.
La peau froide et usée par l'air marin, se soulève au rythme lent des respirations profondes du géant.
Sur la plage, son ombre tranche avec les paillettes dorées emportées par l'alizée.
Cette apparente langueur masque les torrents fiévreux de ses veines.

Monolithe d'un autre âge, relique d'une époque révolue, simple vigie à la nostalgie dévorante.
Spectateur de ce perpétuel mouvement, ce saurien soupèse ses actions. Point de précipitation. A dire vrai, il rechigne à la passion. Ce n'est que lorsque la coupe est pleine qu'éclate l'émotion. Tel un chaudron dont le couvercle frémit, au flamme régulière de l'indignation.
Autrefois plein de vigueur, il était le naïf, fidèle auditeur. Aujourd'hui, il est fatigué. Trop de fois il a misé son âme, inconscient inconséquent. Si lorsque vient le soir, il se pense plus sage, n'est en fait qu'enclin au désespoir.

xx/08/2014

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27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 15:48

Solitaire comme les ans, imperturbable tel le temps,

Les plaques se mettent en place, en action, la tectonique des masses.

Antiquité ancestrale un jour trouve son graal; aux yeux des autres la grâce.

Solitaire, incontrôlable amant, d'une vie aux mystères trop ardents.

 

Que le temps, l'amour, nobles sentiments

Nourrissent une vie forte, et fière

Qui ne  se perd dans les tracas du lierre

Que pour grandir aux lueurs  de ces serments.

 

Croissance d'une vie féconde , passe les heures et les secondes

Innocemment, comme abstraites et éphémères,

Instant présent, futur et moments sincères,

De passages d'éternité qui inlassablement danse dans la ronde.

 

Adieu ma chair,

Adieu mon frère,

D'une peau neuve revient l'être,

Plus beau et fort que l'ancêtre.

Passion nouvelle d'un homme récent,

Que la passion brûlera jusqu'aux sangs.

 

Vies, chantes, danses et brûles,

Ta vie, consciemment incrédule.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 17:09

Je vis dans un espace vide, où les repères, soudain, semblent avoir disparus. Là où les pieds foulaient la terre, je ne peux désormais plus me rappeler l'emplacement.

 

Haut, bas, droite ou gauche, tous se mêlent aujourd'hui. Mes sens comme émoussés sont incapables de se harponner au tissu flou de la réalité. Alors, je flotte et j'attend.

 

Au gré de mes espérances sommeil cette flamme attractive; boussole parfaite qui ouvrirait à mes yeux la vue de mille et une épopées nouvelles. Entre mythe et rêve enfantin, elle demeure introuvable.

 

Alors je flotte et j'attend. Que l'espace éclate, que la terre dans un rugissement gutturale, surgisse sous mes pieds et m'emmène caresser les étoiles. A nouveau droit dans mes bottes, fouler d'un pas sûr les contrés d'opale.

 

Alors, je dérive et j'attend.

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 12:32

Plus de bruissement de feuilles. Les bosquets sont à présent inertes. Les arbres millénaires ont arrêtés leur danse et le silence règne en maître.

 

                Il est parti pour d'autres horizons. Souffler au loin, loin de la forêt. Les raies de lumière qui se faufilent entre les branchages ne sont plus altérés par les ballotements du vent. La caresse chaude et réconfortante de l'alizé n'est plus.
                Le puissant parfum et l'opacité de la verdure l'a étouffé. Alors, en pleine nuit, il a doucement, secrètement glissé jusqu'à la lisière, près du récif. S'ébrouant de tout ce pollen, il a contemplé l'horizon, un sourire las et triste aux lèvres.
                Puis, s'est jeté de la falaise...cap nord...

 

Je n'ai pas senti, depuis, le vent sur ma peau. Mon domaine est étrangement vide, calme. Tant d'espace et cette impression de vertige. Je ne sais pas si je le sentirais à nouveau. Et pour être honnête, j'appréhende son retour.
                Coulis d'air glaciale de la toundra ou ardent et corrosif Zéphir, ma seule certitude est le changement que le voyage aura opéré. Car il a sa volonté propre. Des années à faire virevolter mes branches ne l'enchainera pas. Il se doit d'être libre, au risque de se perdre. Le prix à payer sera, peut-être, la froide morsure de son indifférence, à notre prochaine rencontre.
                                                                              Vivement l'été.....

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  • : Le blog ...
  • : Ecrits et textes qui ne prétendent rien d'autre qu'être les dérives d'un esprit banal. C'est vendeur, hein ! (parce que catégorie "Littérature fait très pompeux !) Des textes écrits sur un coup de tête de l'auteur. Ce qui implique un rythme de plublications aléatoire( et malheureusement, sûrement des fautes d'orthographes). Tout comme la tonalité et le contenu des textes. Voilà, vous savez tout. :D
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